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Gallinago gallinago – Famille des Scolopacidae

©© bync – Antoni López-Aranas i Cama – iNaturalist

Espèce Paléarctique, désormais régulièrement distinguée de Galinago delicata qui est en Amérique du Nord. Elle est observée depuis l’Afrique du Nord au Japon en passant par l’Eurasie. Les populations européennes vont hiverner vers la Méditerranée ou descende plus bas en Afrique tropical.

En France les effectifs nicheurs (partiels) de ces dernières années ont été donnés par Dominique Michelat (in litt.) : 110-160 chanteurs en 2008, 56-93 en 2010, 37-62 en 2012, 30-48 en 2014, 60-82 en 2016, 45-60 en 2018, 30-48 en 2020 et 24-54 en 2022. Ceci correspond à un effondrement de plus de 50% des effectifs constatés sur la dernière décennie et est conforme à la catégorie EN (En Danger). Sauf le Bassin du Drugeon dans la chaîne du Jura (15-25 chanteurs), toutes les localités positives (moins d’une dizaine) rendent compte de chanteurs isolés (au plus 3 mâles). La période de reproduction se déroule de mars à août. On peut l’observer toute l’année en migration ou hivernage en effectifs très supérieurs vis à vis de la reproduction qui est devenu pour ainsi dire presque anecdotique en France.

En Poitou-Charentes, l’espèce n’a été indiquée que très ponctuellement en période de reproduction, en Charente-Maritime. Elle est au bord de l’extinction sur la façade Atlantique (non revue) en Vendée ou en Charente [2018].

Elle est peu commune dans les Deux-Sèvres en période internuptiale. Elle arrive dès juillet, mais se présence ne devient significative qu’à partir du mois d’août ; optimum du passage en novembre. Assez rare en période hivernale, le passage prénuptial se fond dans celle-ci et se poursuit jusqu’en mars pour décliner en avril. Ce ne sont que 42 individus qui ont été comptés en janvier 2023 (Wetland : Braud 2023). Il faut regarder les rares oiseaux vus en mai ou en juin comme de possibles reproducteurs, mais aucune preuve n’a été rapportée dans le département. Les records numériques approchent les 150 individus et les dépassent exceptionnellement : 195 individus le 23 janvier 1995 à l’étang des Brunetières (Fouquet 2021).

  • Braud C. (coord.) 2023 – Synthèse des comptages d’oiseaux d’eau à la mi-janvier 2023 en Deux-Sèvres. – Tableau PDF, GODS & OFB.
  • Fouquet M. 2021 – Phénologie des oiseaux migrateurs en Deux-Sèvres. Première partie : les laro-limicoles. – Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres.