Les aires protégées concernant les forêts tropicales est une nécessité universelle… elles visent d’abord à les soustraire des méfaits du modernisme conduisant à une déforestation industrielles. Néanmoins, l’efficacité, voire la légitimité des mesures de protection sont rapidement contre productives si elles ne tiennent pas comptes des activités habituelles des populations locales, des modes de vie des habitants des forêts. La tendance est souvent à l’exclusion et les populations sont alors autant dépouillées de leurs droits ou de leurs ressources traditionnelles. Il est clair que les habitants des forêts ne sont le plus généralement pas la source des déforestations massives qui veulent être évitées, mais bien des gestionnaires au quotidien d’un espace qui est propre à leur vie et qui leur est légitime. La participation des communautés autochtones est essentiel pour la conservation durable des forêts tropicales et nul n’a d’intérêt à nuire fondamentalement à un habitat qui les abrite et est une ressource importante de son mode de vie. Les communautés locales se trouvent alors démunies et une juste intégration de leurs activités doit être considérée dans le principe de conservation des habitats pour peu qu’elles ne nuisent pas à l’environnement. L’exclusion et la dépossession n’est pas une solution durable ni humainement acceptable.
La notion de socio-écosystème est une manière d’entrer dans cette matière délicate. La « Théorie du changement » invite à penser différemment… et à innover.
Image d’introduction sous ©© Bobulix (Flickr)
Pour aller plus loin ou autrement…
- Bertrand A. & al. 2024 – Aires protégées : Perseverare diabolicum. Remettre en cause les impensés de la gestion forestière publique en Afrique. – Vertigo, 24 (1). – ONLINE