Éléments d’ornithologie niortaise

OiseauxOiseaux du Grand PoitouNiort

  • Accenteur mouchet (Prunella modularis) – C
  • Alouette des champs (Alauda arvensis) – NT France, VU Poitou-Charentes – PC, assez peu nombreuse. Elle est nicheuse dans les cultures ouvertes et d’autres espaces ouverts comme en marge des zones d’activités. Elle est repérée aux passages y compris en ville (volant en hauteur) et y compris de nuit. Elle est rare, voire absente en nidification dans les zones de campagnes au sud de la commune car elles sont plus boisées.
  • Bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea) – AR
  • Bergeronnette grise (Motacilla alba cf. alba) – PC
  • Bergeronnette printanière (Motacilla flava) – PC
  • Bouscarle de Cetti (Cettia cetti) – NT Poitou-Charentes – Espèce des milieux aquatiques. AC, densément représentée sur les corridors en eau : Sèvre niortaise tout particulièrement. On la contacte toute l’année. Quelques individus se trouvent ailleurs, y compris sur de petits espaces humides au sein du bocage. Elle semble manquer sur le Lambon.
  • Bruant ortolan (Emberiza hortulana) – On l’appelait le Bintu à Niort où l’espèce était vue comme dans le reste du département entre mai et septembre (Guillemeau 1806). Cette espèce ne semble plus présente sur le secteur.
  • Bruant proyer (Emberica calandra) – VU Poitou-Charentes – PC, assez peu nombreux. Il est présent dans les milieux ouverts cultivés et a une répartition similaire à celle de l’Alouette des champs, toutefois il paraît un peu moins fréquent. De la même manière que cette dernière, il semble absent des zones de campagne du sud de la commune, plus boisées. On ne le voit pas aux passages ailleurs, sauf sur quelques zones de friche en bordure de la ville, sites il ne paraît pas nicheur.
  • Bruant zizi (Emberiza cirlus) – C
  • Busard cendré (Circus pygargus) – NT France, NT Poitou-Charentes – Rare, la population est fluctuante et calquée sur les variations de populations de rongeur dont l’espèce dépend : 20-80 couples toutefois. Semble en légère augmentation. L’espèce n’est connue que dans les zones agricoles ouvertes du nord-ouest, de l’ouest et de l’est de la commune ; elle n’apparaît ni au nord malgré des habitats acceptables, ni au sud, secteur plus boisé.
  • Busard des roseaux (Circus aeruginosus) – Rare – On le nommait Cossard à Niort.
  • Buse variable (Buteo buteo) – AR
  • Caille des blés (Coturnix coturnix) – VU Poitou-Charentes – AR, discrète et peu nombreuse. Cette espèce est assez difficile à détecter dans un tel contexte, et, demande des suivis assidus pour s’assurer ou non de sa présence dans les espaces cultivés ouverts. Les densités sont faibles et la présence assez aléatoire. A priori elle n’a pas été détectée récemment dans les parties agricoles ouvertes du nord-ouest de la commune, pourtant favorables à d’autres espèces à affinités pour les habitats agricoles. Elle est contactée au chant occasionnel, de passage et de nuit, y compris en ville.
  • Canard colvert (Anas platyrhynchos) – Rare (!)
  • Chardonneret élégant (Carduelis carduelis) – VU France, NT Poitou-Charentes – CC, cette espèce est régulièrement contactée en mouvement ou chantant, parfois en des lieux où elle ne se territorialise pas. Elle est concentrées sur les espaces à proximité de la Sèvre niortaise ou du Lambon par exemple, et, vagabonde ou s’installe un peu partout ailleurs tant qu’il y a quelques arbres. En conséquence ses vagabondages dans les parties agricoles ouvertes sont limitées à la période internuptiale où l’oiseau en bande va se nourrir.
  • Choucas des tours (Coleus monedula) – PC
  • Chouette chevêche (Athene noctua) – NT Poitou-Charentes – AR, tant dans les campagnes que dans les secteurs suburbains encore favorables, elle est en net déclin, disparaissant de certains quartiers où l’urbanisation vient la privé de ses territoires de chasse. Elle était pourtant régulière un temps.
  • Chouette effraie (Tyto alba) – PC, sans recherches spécifiques de ses localités, l’espèce est méconnue, mais probablement peu nombreuse. On peut la détecter, y compris en ville, lors de ses déplacements nocturnes, au hasard de ses cris caractéristiques.
  • Chouette hulotte (Strix aluco) ) – AC, elle semble localisée sur les boisements proches de la Sèvre niortaise, rare ou méconnue ailleurs.
  • Cisticole des joncs (Cisticola juncidis) – VU France, NT Poitou-Charentes – PC, cette espèce est démonstrative par ses chants réguliers sur les sites où elle est présente. Ses affinités avec les secteurs humides se confirment mal sur Niort et elle apparaît ponctuellement en particulier sur des habitats en friche, parmi les plus riches en insectes. Elle ne pénètre pas le domaine agricole ouvert des campagnes niortaises, sinon très ponctuellement.
  • Corbeau freux (Corvus frugilegus) – CC
  • Corneille noire (Corvus corone) – CC
  • Coucou gris (Cuculus canorus) – Rare, probablement en effondrement, le Coucou a été très irrégulièrement signalée, essentiellement sur le cours de la Sèvre niortaise. On ne contacte plus de coucous au printemps !
  • Épervier d’Europe (Accipiter nisus) – Rare
  • Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris) – CC
  • Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) – PC
  • Faucon hobereau (Falco subbuteo) – AR
  • Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) – CC
  • Fauvette des jardins (Sylvia borin) – NT France, NT Poitou-Charentes – Rare, très localisée, voire méconnue ou confondue.
  • Fauvette grisette (Curruca communis) – AR
  • Geai des chênes (Garrulus glandarius) – AR
  • Gobemouche gris (Muscicapa striata) – AR
  • Grand Cormoran (Phalacrocorax carbo) – AR
  • Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) – AR
  • Grive draine (Turdus viscivorus) – Rare
  • Grive musicienne (Turdus philomelos) – C
  • Héron cendré (Ardea cinerea) – PC, l’espèce diffuse à partir d’une héronnière tranquille forte de 50-100 nids en bordure de ville. Il s’agit de la station la plus importante du Marais Poitevin. On voit alors l’oiseau sur la Sèvre niortaise et de passage en vol en divers points de la ville. Elle ne fréquente toutefois pas souvent les espaces agricoles ouverts qui forment une part importante de la surface de la commune.
  • Héron garde-bœuf (Bubulcus ibis) – Rare
  • Hibou moyen-duc (Asio otus) – Cette espèce semble localisée à quelques bosquets, en campagne, sur le nord-ouest de la commune.
  • Hirondelle de cheminée (Hirundo rustica) – AC
  • Hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum) – NT France, NT Poitou-Charentes – AC, elle n’est pas vue régulièrement partout. Les colonies les plus importantes (quelques couples au plus) sont à proximité de la Sèvre niortaise (il y en a deux ou trois seulement), mais quelques couples sont présents ailleurs très ponctuellement, presque à l’unité. Autour des périodes de dispersion ou de passage, cette Hirondelle est vue en divers endroits de la commune.
  • Huppe fasciée (Upupa epops) – PC, en faible densité, ses chants sont en conséquence ponctuels car peu nécessaires à la territorialisation du couple. L’espèce niche dans l’espace urbain dès qu’il est parsemée de jardins tranquilles. Elle n’est pas ni particulièrement sur la Sèvre, ni dans les zones ouvertes agricoles.
  • Hypolaïs polyglotte (Hippolais polyglotta) – AC
  • Linotte mélodieuse (Carduelis cannabina) – CC
  • Martin-pêcheur d’Europe (Alcedo atthis) – Rare
  • Martinet noir (Apus apus) – NT France, NT Poitou-Charentes – CC, l’espèce niche abondamment en ville, mais le déclin des Insectes pourrait influencer les densités à termes. Elle est migratrice arrivant désormais vers la fin avril et partant subitement vers la fin du mois de juillet, voire début août. Ensuite on peut voir des oiseaux « étrangers » de passage assez régulièrement jusqu’en septembre.
  • Merle noir (Turdus merula) – CC
  • Mésange à longue queue (Aegithalos caudatus) – AC
  • Mésange bleue (Cyanistes caeruleus) – CC
  • Mésange charbonnière (Parus major) – CC
  • Milan noir (Milvus migrans) – C
Niort (Deux-Sèvres) le 20 mai 2020
©© byncsa – Cyrille Deliry (Histoires Naturelles)
  • Moineau domestique (Passer domesticus) – NT Poitou-Charentes – CC, c’est à Niort une espèce urbaine régulièrement contactée, localement abondante formant des groupes et des dortoirs bruyants dans les secteurs sub-urbains. L’espèce tend à ne pas fréquenter les espaces agricoles ouverts autour de la ville, probablement par économie, les sources de nourriture étant suffisante en ville pour elle.
  • Œdicnème criard (Burhinus oedicnemus) – NT Poitou-Charentes – AR, discret et en faible nombre, l’espèce est plus facile à contacter en soirée ou de nuit alors qu’elle crie. Elle est dans les espaces agricoles ouverts, mais manquerait dans l’est de la commune. Elle peut être contactée en déplacement nocturne, y compris depuis la ville, repérée à ses cris.
  • Perdrix rouge (Alectoris cf. rufa x) – Rare
  • Pic épeiche (Dendrocopos major) – AR, la Sèvre niortaise et les autres vallons affluents concentrent la quasi totalité des contacts avec le Pic épeiche qui n’est pas si fréquent ici.
  • Pic épeichette (Dendrocopos minor) – Espèce discrète, voire méconnue. Elle semble associée à la ripisylve de la Sèvre niortaise où elle a été parfois signalée.
  • Pic vert (Picus viridis) – AC, l’espèce est contactée, souvent au cri, essentiellement sur la Sèvre niortaise ou le vallon du Lambon, plus ponctuellement ailleurs.
  • Pie bavarde (Pica pica) – CC
  • Pigeon colombin (Columba oenas) – PC
  • Pigeon ramier (Columba palumbus) – CC
  • Pigeon urbain (Columba livia f. domestica) – C
  • Pinson des arbres (Fringilla coelebs) – CC
  • Pinson du Nord (Fringilla montifringilla) – Rare – Autrefois très commun vers Niort, où on l’appelait alors Pinson d’hiver (Guillemeau 1806).
  • Pipit farlouse (Anthus pratensis) – PC
  • Pouillot fitis (Phylloscopus trochilus) – Rare
  • Pouillot véloce (Phylloscopus collybita) – CC, bien que assez nombreuse, cette espèce migratrice, laissant quelques hivernants en bord de Sèvre ou dans des jardins urbains, est contactée essentiellement à la belle saison. La Sèvre niortaise concentre bon nombre de contacts, ainsi que les vallons affluents, l’espèce s’installant aussi dans quelques bosquets ou petits espaces forestiers ailleurs.
  • Poule d’eau (Gallinula chloropus) – NT Poitou-Charentes – AR, elle est en définitive très localisée mais abondante sur le cours de la Sèvre niortaise, semblant par contre absente des affluents probablement trop irrégulièrement en eau. On peut la contacter, de nuit, au cris, y compris en ville, lors de déplacements « en hauteur » lors de ses vagabondages.
  • Roitelet triple-bandeau (Regulus ignicapillus) – AR
  • Rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos) – C
  • Rougegorge familier (Erithacus rubecula) – CC
  • Rougequeue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus) – PC
  • Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros) – CC
  • Serin cini (Serinus serinus) – PC
  • Sittelle torchepot (Sitta europaea) – Rare
  • Tourterelle des bois (Streptopelia turtur) – VU France, VU Poitou-Charentes – PC, elle est localisée dans les secteurs hors ou en bordure de la ville, dans des haies tranquilles et préservées. Migratrice, on ne l’a voit qu’à la belle saison.
  • Tourterelle turque (Streptopelia decaocto) – CC
  • Traquet motteux (Oenanthe oenanthe) – NT France, EN Poitou-Charentes – Occasionnellement de passage.
  • Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) – AC, cette espèce est densément présente sur le vallon de la Sèvre niortaise, moins nombreuse dans les vallons affluents, elle paraît très rare ailleurs.
  • Verdier d’Europe (Chloris chloris) – NT France, VU Poitou-Charentes – CC, cette espèce qui tend à se raréfier de manière significative, reste contactée notamment au chant, régulièrement sur l’espace urbain ou à proximité de la Sèvre niortaise. Elle est aussi dans les campagnes dans les zones semi-ouvertes arborées. Elle est présente en faibles densités et peu de troupes internuptiales sont désormais signalées.

Références

  • Guillemeau J.L 1806 – Essai sur l’histoire naturelle des oiseaux du département des Deux-Sèvres. – Elies-Orillat, Niort. – ONLINE
  • Hipeaux E. & le GODS 2023 Synthèse des suivis ornithologique – 2023. Rapport intermédiaire des inventaires ornithologiques de l’Atlas de Biodiversité Communale de Niort (79). – Rapport d’étude pour la ville de Niort : 58 pp.