
Bombus Latreille, 1802
Bourdons – (en) Bumblebees – Famille des Apidae
Les Bourdons sont des Hyménoptères Apocrites de la sous-famille des Apoïdes. Il y a en France, 46 espèces dont deux sont endémiques de Corse. Il s’agit le plus souvent d’espèce sociales composées d’une reine fondatrice, d’ouvrières et lors de la période de reproduction, de mâles. Les colonies sont souvent installés dans des cavités du sol, d’anciens terriers de micromammifères, mais d’autres espèces, les Bourdons-coucous, sont cleptoparasites, à savoir que leurs larves sont prises en charge par d’autres Bourdons qui les élèvent à leur insu. La durée de vie est brève et ne dépasse pas quelques semaines, sauf pour les fondatrices qui assurent la pérennité qui hivernent à l’abri et sont les premières à se montrer en vol dès le début du printemps. Ce sont des espèces pollinisatrices essentielles qui sont actives très tôt alors que les autres Insectes ne volent pas encore, car leur résistance aux condition météorologiques est importante malgré les derniers frimas. Leur activité en dehors du gîte est une différence particulière en regard des Abeilles à miel (Apis mellifica) chez qui la reine ne sort généralement pas de la ruche. Leur nourriture est composé de nectar et de pollen et les populations recherchent les milieux ouverts comme les prairies ou les pelouses fleuries. En Europe occidentale les Bourdons sont en déclin, ce qui n’est pas sans conséquences sur leur fonction écosystémique essentielle, avec un effet sur les autres éléments de la faune et de la flore, ainsi que sur le dynamisme des habitats et de régions entières. Ce phénomène est tangible depuis le milieu du XXe siècle et est aisément associé à la disparition des milieux herbacés, à la diminution des populations d’espèces de plantes à fleurs, à la mutation des surfaces en zones urbanisées ou en cultures, une artificialisation des paysages, la fragmentation et l’isolement des sites favorables et par l’exposition des individus aux pesticides, ce qui est un élément intervenant dans la fragilisation des populations de Bourdons, moins résistantes vis à vis des agents pathogènes. Les changements climatiques viennent s’ajouter dans les mutations de leur Biodiversité et de l’état de leurs colonies ou populations. Ainsi outre des disparitions, on constate une diminution des effectifs. La compétition avec les espèces subventionnées par l’Homme telles les Abeilles domestiques a aussi un impact négatif d’origine artificiel direct ou indirect (en influençant les espèces florales) sur l’état naturel des populations de Bourdons.
Quelques espèces commentées
- Bombus alpinus (Linnaeus, 1758) – Bourdon alpin – Cette espèce occupe les habitats supérieurs de l’étage alpin aux zones fleuries du nival où elle fréquente des sites escarpés comme des éboulis et des pelouses fleuries. Elle est menacée en Europe (VU 2014) et les changements climatiques se traduisent par un déplacement altitudinal de 500 m de ses stations les plus basses depuis 1984. Elle n’est pas en-dessous de 2000 m dans les Alpes françaises et la grande majorité des observations se font même au-dessus de 2500 m d’altitude, en Savoie, Haute-Savoie et en Isère. Son déclin est annoncé suite aux modifications du climat et a d’ores et déjà été constaté sur ses stations les plus basses (VU 2025 AuRA).
- Bombus argillaceus (Scopoli, 1763) – Bourdon argileux – L’expansion de cette espèce en Auvergne Rhône-Alpes où elle est en limite septentrionale de répartition est envisagée, suite aux changements climatiques.
- Bombus brodmannicus delmasi Tkalců,1973 – Bourdon de Delmas – La sous-espèce nominale se trouve dans le Caucase et delmasi qui est présente en France. C’est une espèce discrète associée à des Boraginacées (Cerinthe). Elle est classée EN (2014) en Europe, on ne la trouve en France que dans le Sud des Alpes. Il n’y a pas eu de capture en Rhône-Alpes depuis 1965 (Maurienne, Savoie), mais la flore associée y étant toujours abondante, l’espoir de le retrouver est envisagé par des recherches spécifiques (CR (RE?) 2025 AuRA).
- Bombus confusus Schenck 1859 – Bourdon velouté – Cette espèce thermophile s’observe dans des paysages agricoles extensifs ouverts et secs, proche de lisières fleuries. C’est une espèce menacée en Europe (VU 2014) en raison de son déclin. L’abandon des cultures de Légumineuses est mis en question. En Auvergne Rhône-Alpes elle a disparu de l’essentiel de l’Est de la région et elle se trouve en populations isolées du Massif Central, notamment dans le Cantal (NT 2025 AuRA).
- Bombus cullumanus (Kirby, 1802) – Bourdon des Causses – Cette espèce occupe des habitats très secs, sub-steppiques comme des pelouses calcaires. Elle semble pouvoir tolérer des agrosystèmes traditionnels riches en Fabacées et celles-ci sont en déprise. Elle a disparu de l’essentiel des pays d’Europe (CR 2014) et les dernières populations sont signalées dans les Pyrénées espagnoles. En Rhône-Alpes, l’espèce est extrêmement rare et la dernière mention remonte à 2000 en Ardèche, où l’espèce doit être spécifiquement recherchée (CR (RE?) 2025 AuRA).
- Bombus distinguendus Morawitz, 1869 – Bourdon distingué – C’est une espèce de moyenne altitude qui recherche les habitats froid agropastoraux en particulier à proximité de bas marais ou de tourbières où elle dépend des Fabacées (Trifolium) en début de saision et des Carduées en fin de saison. Elle est menacée en Europe (VU 2014). En Rhône-Alpes, où elle a toujours été très rare, elle n’est plus connue que dans le nord du Haut-Bugey, mais ne s’y maintien peut-être plus (CR (RE ?) 2025 AuRA).
- Bombus flavidus Eversmann, 1852 – Bourdon-coucou doré – Il s’agit d’une espèce de haute altitude, généralement présente au-dessus des 2000 m. Il s’agit semble-t-il d’un cleptoparasite de Bombus pyrenaeus ou Bombus monticola. Sa répartition mondiale est très vaste. Dans les Alpes française, sa rareté et les changements climatiques présagent son déclin (VU 2025 AuRA).
- Bombus gerstaeckeri Morawitz, 1881 – Bourdon des Aconits – Il s’agit d’une espèce strictement montagnarde présente dans les étages subalpins et montagnards des Pyrénées et des Alpes, recherchant des Renonculacées du genre Aconitum qu’elle trouve dans des sous-bois clairs de conifères ou quelques mégaphorbiaies. C’est une espèce rare et menacée en Europe (VU 2014). On ne la trouve que dans les Alpes en Rhône-Alpes et les changements climatiques sont propres à impacter ses populations car il s’agit ici d’une espèce très rare (VU 2025 AuRA).
- Bombus inexspectatus (Tkalců, 1963) – Bourdon-coucou inattendu – Il s’agit d’une espèce cleptoparasite de Bombus ruderarius, qui est réputée strictement alpine. Elle est menacée en Europe (EN 2014), très rare, mais encore assez répandue dans différents milieu d’Auvergne Rhône-Alpes (EN 2025) où elle s’originalise par sa présence tant en plaine qu’en altitude.
- Bombus laesus mocsaryi Kriechbaumer, 1877 – Bourdon à tache noire – Cette espèce se rencontre dans des milieux xérothermophiles tels que les garrigues, les pelouses sèches, certaines prairies… On l’observe en France dans zones subméditerrannéennes : Grandes Causses, Languedoc, Provence, Roussillon, ainsi que très localement dans l’Ouest. La fermeture des milieux suite à la déprise agricole lui est défavorable et elle est menacée en Europe (EN). D’anciennes mentions des Baronnies, dans la Drôme n’ont pas été renouvelées (CR (RE?) 2025 AuRA), l’espèce est à retrouver dans le Sud de la région.
- Bombus magnus Vogt, 1911 – Grand Bourdon des Landes – À ne pas confondre avec Bombus jonellus nommé « Bourdon des Landes ». C’est une espèces des Landes à Callune ou à Bruyère, particulièrement commune sur de tels habitats sur la façade Atlantique et en Europe du Nord. C’est une espèce bien présente en Auvergne Rhône-Alpes dans le Massif Central depuis les étages collinéens à montagnard. Ses affinités avec le climat océanique présage de menaces dans la région (NT 2025 AuRA).
- Bombus mendax Gerstaecker, 1869 – Bourdon menteur – C’est une espèce de pelouses fleuries des étages subalpin et alpin, sur des revers bien exposés. Elle est considérée comme fragile en Europe (NT). On la trouve dans de nombreux massifs des Alpes interne, de préférence aux fortes altitudes dans les milieux bien préservés, mais elle manque dans les Préalpes et dans la chaîne du Jura alors qu’elle y était présente jadis, probablement en raison du surpâturage. Son aire est en phase de déclin (NT 2025 AuRA).
- Bombus mudicus Gerstaecker, 1869 – Boudon moisi – C’est une espèce en déclin modéré en Europe, qui n’apparaît pas menacée, mais dont les changements climatiques sont susceptible d’amener à plus de difficultés. Il s’agit d’une espèce rare en Auvergne Rhône-Alpes, vue en faible nombre et de moins en moins souvent, le surpâturage agissant (NT 2025 AuRA).
- Bombus muscorum (Linnaeus, 1758) – Bourdon des mousses – Cette espèce recherche les grandes zones humides fleuries. Toutefois dans les régions méditerranéennes elle peut s’en éloigner. C’est une espèce menacée en Europe (VU 2014), en net déclin au niveau de ses populations septentrionales. Elle est très rare en Rhône-Alpes et n’a été retrouvée que dans trois stations nouvellement (Dombes : Ain, Ardèche). Son statut, fragile dans la région, doit être mieux étudié (DD 2025 AuRA).
- Bombus veteranus (Fabricius, 1793) – Bourdon vétéran – Les pâturages extensifs fleuris en été du Massif Central conviennent à cette espèce. Elle recherche volontiers des Cirses d’habitats humides (Cirsium palustre, C. rivularis). C’est en espèce dont l’aire de répartition se rétracte en Europe, mais elle n’est pas encore considérée comme strictement menacée. Elle est rare en Auvergne Rhône-Alpes et présente en faibles populations, en déclin suite au remaniement des habitats par l’agriculture (NT 2025 AuRA). Les changements climatiques semblent pouvoir aussi opérer.
Bombus campestris (Panzer, 1801)
Bourdon des champs, Bourdon-coucou des champs [2021] – (en) Field Cuckoo Bee
Hormis un collier thoracique jaune terne chez les femelle, il y a, à peine du jaune sur la terminaison de l’abdomen. Les ailes apparaissent enfumées. Les mâles ont une abdomen beige, mêlé de noir. Le thorax est entouré d’une couronne éclaircie, jaune sale, vue de dessus. Parfois totalement noir à cet endroit.
L’espèce est connue en quelques points de Vendée (Mahé 2016) et elle semble assez rare ou peu commune. Ce Bourdon parasite d’autres Bourdons comme Bombus pascuorum ou Bombus humilis. Les femelles volent d’avril à septembre et le premiers mâles ne sont visibles que de juillet à septembre.
Bombus jonellus (Kirby, 1802)
Bourdon des Landes [2021] – (en) Heath Bumblebee
Cette petite espèce ressemble à Bombus hortorum mais apparaît plus ramassée, plus courtaude. Chez le Bourdon des landes, reines et ouvrières sont similaires avec collier thoracique jaune, un anneau jaune entre le thorax et l’abdomen et une terminaison abdominale bien blanche. Quelques poils jaunes s’ajoutent à la face des mâles. Bombus ruderatus lui ressemble avec un aspect plus velouté.
Islande, îles Britaniques. Dans quelques Massif en France (Pyrénées, Massif Central et Alpes principalement), Bretagne et Normandie, Nord de la France, Bénélux, Suisse et Europe centrale, ensemble de la Scandinavie jusqu’au nord de la Russie. Manque sur l’essentiel des Balkans. Cette espèce similaire à Bombus hortorum, préfère les zones de landes de Bruyères. Les colonies (petites, moins de 50 ouvrières) sont placées sous terre ou parfois en surface dans d’anciens nids d’oiseaux. Les reines sont visibles dès mars et les premiers mâles apparaissent en mai. La période de vol s’arrête en septembre. Dans le Grand Poitou, l’espèce est indiquée très localement en Charente-Maritime.
Bombus lucorum (Linnaeus, 1761)
Bourdon cul-blanc [2021] – White-tailed Bumblebee
Cette espèce appartient à un groupe de Bourdons très difficile à déterminer (Bombus terrestris gr.)1. Celui-ci comprend près d’une dizaine d’espèce mal dissociables (dont Bombus terrestris s.str.) en dehors d’examen microscopique des genitalias ou par analyse ADN. Seules les reines semblent directement identifiables et sont notamment difficiles à distinguer de celles de Bombus terrestris. Sa distinction de taxons voisins (Bombus magnus et Bombus cryptarum) est récente et reste discutable. La reine présente deux zones jaune-citron, la première vers l’avant du thorax et la seconde est large au début de l’abdomen. La terminaison de l’abdomen est blanche. Les ouvrières, plus petites, sont similaires. Les mâles présentent une face jaune, un collier jaune thoracique plus large, de même au niveau de l’abdomen et des anneaux jaunes supplémentaires peuvent exister notamment au niveau de l’arrière du thorax et avant la zone blanche terminale de l’abdomen. Bombus terrestris présente des colorations affadies et moins franches, comme salies, les mâles ont la face noire. Bombus magnus se trouve plus en altitude. Bombus cryptarum, une espèce plus petite, semble impossible à distinguer sans analyse génétique, mais on pense que les mâles ont la tête entièrement noire chez cette dernière. Par ailleurs les reines montrent dans leur cas, une avancée du collier thoracique si bien que des poils noirs se trouvent en avant des ailes.
Espèce répandue en Europe, plutôt en altitude dans les régions méditerranéennes. La reine vole dès le mois de mars et on voit ces insectes jusqu’en à octobre, les mâles apparaissant dès le mois de mai. Colonies plus petites que chez Bombus terrestris. Elles peuvent être vivantes en hiver. Par ailleurs l’espèce est souvent bivoltine. On a enregistré de rares citations en Vendée (Mahé 2016), mais il s’agit d’une espèce probablement commune. Connue en outre dans les Deux-Sèvres et dans la Vienne, elle semble manque en Charente.
Bombus pratorum (Linnaeus, 1761)
Bourdon des prés
Espèce bien distincte des autres Bourdons et facile à identifier. Il s’agit d’une petite espèce. Elle combine un collier jaune, suivi d’un anneau jaune en avant de l’abdomen et une zones terminales orangée-rousse. La seconde bande jaune peut s’estomper ou manquer chez les ouvrières. Les mâles sont jaunes de la tête entières au collier thoracique.
Elle est connue en quelques points de la Vendée (Mahé 2016), mais elle est probablement commune. Le Bourdon des prés fréquente les terrains dégagés. Il ne vole pas avant mars pour les jeunes reines qui butinent les premières fleurs comme celles des Saules. Les derniers individus sont vus en juillet. Le nid, situé dans un terrier de Rongeur ou parmi la végétation de surface, est fondé dès le milieu du mois de mars. Celui-ci peut compter jusqu’à 120 individus, mais il y en a généralement moins de 100 (Bellmann 1999 et compléments). Les premiers mâles sont visibles en mai. Les individus volent jusqu’en août.
Bombus vestalis (de Fourcroy, 1785)
Bourdon parasite du Bourdon terrestre, Bourdon-coucou terrestre [2021] – (en) Southern Cuckoo bee
Espèce difficile à distinguer d’autres espèces et notamment de Bombus terrestris qui est son hôte privilégié. Les femelles présentent un collier thoracique jaune à verdâtre, mais celui-ci est parfois absent. Un anneau jaune se trouve en amont de la zone terminale de l’abdomen qui est blanche avec des linéations de poils noirs au niveau de la limite des segments. Chez les Bourdons-coucous, il n’y a pas d’ouvrières évidemment. Les mâles ont localement des poils très courts qui donnent un aspect velouté à certaines parties de leur corps. Il s’agit de ne pas confondre cette espèce avec Bombus bohemicus. Chez cette dernière, le noir est moins profond, comme pâle, le collier thoracique paraît plus jaune, la pilosité des mâles est plus longue.
Largement répandue en Europe, cette espèce manque dans les secteurs septentrionaux. Localisée presque partout. Présente en France et indiquée très localement en Vendée (Mahé 2016), probablement commune. Les femelles ayant hiberné volent dès avril et s’observe en activité jusqu’en septembre. On voit les autres individus dès juillet et ce, jusqu’en septembre. Les femelles s’introduisent dans le nid d’autres Bourdons, généralement celui de Bombus terrestris, fait qui paraît efficace si l’introduction a lieu au début de la fondation de la colonie hôte. La femelle forme alors ses propres loges et y pond ses œufs. Son hôte se nourrit alors de sa progéniture (Bellmann 1999).
Liste Rouge des Bourdons d’Auvergne Rhône-Alpes (2025)
La dimension particulière de cette grande région qui s’étend sur quatre domaines biogéographiques (atlantique, continental, méditerranéen et alpin) donne à cette Liste Rouge une dimension « politique » basée sur une organisation qui n’est pas naturelle. Aussi sera-t-il nécessaire, outre son intérêt d’application selon un raisonnement administratif pour la conservation efficace de la Biodiversité du territoire, de savoir nuancer au cas par cas selon les réalités et les fonctionnements de l’environnement et d’adapter les actions en regard de la réalité biologique des espèces.
CR (RE?) – Bombus brodmannicus delmasi, Bombus cullumanus, Bombus laesus mocsary, Bombus distiguendus – EN – Bombus inexspectatus – VU – Bombus alpinus, Bombus flavidus, Bombus gerstaeckerii – VU (Europe) – Bombus confusus (NT), Bombus muscorum (DD), Bombus pomorus (LC)
- Bellmann H. 1999 – Guide des abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d’Europe. – Del. & Niestl.
- Falk S. 2015 – Field Guide to the Bees of Great Britain and Ireland. – Bloomsbury Publ., Bloomsbury Wildlife Field Guides, Londres : 432 pp.
- Drossart P. & al. 2019 – Belgian Red List of bees. – Belg. Sc. Policy, Presse Univ. de Mons, Belgique : 140 pp.
- Givord-Coupeau B. & al. 2025 – Liste rouge des bourdons d’Auvergne-Rhône-Alpes. – Arthropologia, Lyon : 20 pp.
- Mahé G. 2016 – Atlas des bourdons armoricains. – ONLINE
- Müller A. & Praz C. 2024 – Liste rouge des abeilles. – Espèces menacées de Suisse, état 2022, Off. féd. de l’environ. et info fauna, Berne : 78 pp.
- Nieto A. & al. 2014 – European Red List of Bees. – Publ. Office of the Europ. Union, Luxembourg : 98 pp.
- Rasmont P. 1984 – Les bourdons du genre Bombus Latreille sensu stricto en Europe Occidentale et Centrale. – Spixiana, 7 (2) : 135-160. – PDF LINK
- Rasmont P. 1988 – Monographie écologique et zoogéographique des bourdons de France et de Belgique (Hymenoptera, Apidae, Bombinae). – Thèse de Doctorat, Fac. des S. agronomiques de Gembloux, Belgique : 309 pp.
- Rasmont P. & Mersch P. 1988 – Première estimation de la dérive faunique chez les bourdons de Belgique (Hymenoptera, Apidae). – Annales de la Soc. R. Zoologique de Belgique, 118 (2) : 141-147.
- Rasmont P. & Iserbyt I. 2010-13 – Atlas of the European Bees : genus Bombus. 3d Edition. – STEP Project, Atlas Hymenoptera, Mons, Gembloux.
- Rasmont P. & al. 2015 – Climatic Risk and Distribution Atlas of European Bumbleebees. – Biorisk n°10 (spécial) : 246 pp.
- Rasmont P., Ghisbain G. & Terzo M. 2021 – Bourdons d’Europe et des contrées voisines. – Hyménoptères d’Europe, NAP éd. : 631 pp.
- Vyghen F. & al. 2025 – Atlas des bourdons de la région Auvergne Rhône-Alpes. – Arthropologia, Lyon : 244 pp.
Observatoire national des Bourdons ➚
- Les reines (observées tôt au printemps et avant les autres individus) sont de grande taille chez Bombus terrestris et tout particulièrement chez Bombus magnus. Celles de Bombus lucorum présentent souvent des bandes jaunes assez claires, celle située en avant étant toujours assez large. L’extrémité de l’abdomen est blanc pur. Celles de Bombus terrestris présentent une bande jaune antérieure plus étroite et l’extrémité de l’abdomen est blanc cassé, chamoisée. Pour Bombus magnus et Bombus cryptarum, la ressemblance la plus étroite est avec Bombus lucorum espèce avec laquelle ils sont parfois confondus (synonymes). La marque jaune de Bombus magnus s’étend sur les côtés sous la base des ailes, quant à celle de Bombus cryptarum elle est similaire mais se caractérise par une marque noir en forme de S ou de virgule juste devant la base des ailes.
Les ♂ se distinguent aussi par de menus détails en particulier au niveau de la face. Ils n’apparaissent que tardivement en saison suite au développement de larves adéquates. Elle est nettement mêlée de jaune chez Bombus lucorum, le thorax est grisonnant et caractéristique donc. Ces poils jaunes sont plus discrets chez Bombus magnus et Bombus cryptarum, les deux espèces étant difficiles à distinguer chez les ♂. Il n’y a pas de jaune chez Bombus terrestris. Pour les reines, les dimensions suivantes sont discriminantes chez Bombus magnus qui est la seule espèce à passer les 23 mm de longueur, néanmoins les individus plus petits sont indistincts des autres espèces de ce point de vue. Toutes les ouvrières chez ces quatre espèces sont impossibles à déterminer ou presque, sinon par des analyses génétiques.> ↩︎