Libelloides lacteus (Brullé, 1832)

InsectesNévroptèresAscalaphes

••• Ascalaphes de France •••

Ascalaphe ottoman – Famille des Ascalaphidae

Brullé A. 1832 – Expédition scientifique de Morée. – Strasbourg et Paris. – ONLINE

syn. – Ascalaphus lacteus Brullé, 1832, Ascalaphus ottomanus Germar in Ahrens, 1839, Ascalaphus expansus Gerstäcker, 1885, Ascalaphus dalmaticus van der Weele, 1909, Ascalaphus weelei Navás, 1925, Ascalaphus ottomanus klapaleki Táborský, 1936, Libelloides lacteus simbruinus Aistleitner, 2007

Image de présentation : Vaucluse le 5 mai 2015 – ©© bync – Vincent Thary – Monde des Insectes

Commentaires taxonomiques

Ce taxon est régulièrement présenté dans la littérature sous Libelloides ottomanus (Germar, 1817). Cette description est parue dans un document fleuve de la Fauna Insectorum Europae sous la coordination d’Ahrens, édité entre 1812 et 1847 et plus particulièrement dans le fascicule 21, or, ce dernier a été selon nos recherches publié en 1839. Bien que nous n’ayons pu vérifier la date exacte de la publication on trouve en effet aussi Libelloides ottomanus (Germar, 1839). Nous avons constaté que le fascicule 3 avait été publié en 1817 et nous en sommes déjà à 1837 pour le fascicule 17. Avec ce dernier on est déjà au-delà de a date de publication de l’Ascalaphus lacteus par Brullé en 1832. Nous trouvons ici quelques justifications au choix prioritaire du nom Libelloides lacteus (Brullé, 1832) fait par quelques auteurs modernes. En conclusions nous avons : Ascalaphus ottomanus Germar, 1839 [in Ahrens, 1812-1847 – Fauna Insectorum Europae, fasc.21 (1839)] (Deliry & Faton 2017).

Éléments de description

Cette belle espèce est seulement présente dans le Sud-Est en France. Avec Libelloides coccajus c’est à peu près le seul Ascalaphe qui peut être blanc-crème. La distinction entre les deux espèces est un peu délicate est nécessite la capture des insectes, au moins pour les stations où l’espèce n’est pas connue ou un examen attentif de photographies. L’espèce semble très constante. Il existe toutefois des exemplaires jaune clair, intermédiaires avec le blanc laiteux typique et le jaune soufre de Libelloides coccajus notamment dans la Alpes de Haute Provence (var. citrinus [AP]).

Répartition

Photographie historique de Libelloides ottomanus découvert dans le Vercors
© R.Matthieu

Oroméditerranéenne orientale. L’espèce est présente dans la partie méridionale de la péninsule italienne, en Dalmatie, les Balkans et en Turquie. Depuis la Provence en France (population supposée disjointe) jusqu’en Asie Mineure. L’espèce est présente dans la partie méridionale de la péninsule italienne, en Dalmatie (mais manque en Slovénie selon Devetak 2007), les Balkans et en Turquie. Sa répartition est relativement étendue par rapport aux autres espèces de Libelloides. En France, l’essentiel de la population connue actuellement est localisée en moyenne altitude dans les Alpes méridionales. La limite Nord connue est le Queyras dans les Hautes Alpes et le Haut-Diois dans la Drôme. Découverte dans le sud de l’Isère en 2016 (Deliry & Faton 2017).

Répartition dans la Drôme
© 2006 J.M.Faton & R.Matthieu

Alpes de Haute-Provence (Puissegur, 1967 ; Mazel, 2001), Alpes-Maritimes (Bitsch, 1963 ; Puissegur, 1967 ; Mazel, 2001), Drôme (Puissegur, 1967 ; Mazel, 2001 ; carte ci-contre : © 2006 J.M.Faton & R.Matthieu), données anciennes dans les Bouches-du-Rhône (Ste Baume), le Vaucluse (Mont Ventoux) et le Var (Cavalaire) (Séméria & Berland, 1988). Serait à rechercher à l’ouest du Rhône par exemple sur la montagne de Crussol (Puissegur, 1967). La limite Nord connue est le Queyras dans les Hautes-Alpes et le Haut-Diois dans la Drôme. Sa présence dans le Vercors est actuellement recherchée. L’essentiel de la population connue actuellement est localisée en moyenne altitude dans les Alpes méridionales.

En France, l’espèce est présente dans des formations ouvertes de moyennes altitudes sub-méditerranéennes, jusqu’aux pelouses et landes plus montagnardes (jusqu’à 1500 m.) dans les Alpes-Maritimes. Les habitats rocheux et d’éboulis semblent nécessaires au développement des larves. Vole entre mai et juillet (Deliry & Faton 2010, 2017).

Illustrations supplémentaires

Références

  • Arhens A. (coord.) 1812-1847 – Fauna Insectorum Europae. – Halae & al.
  • Brullé A. 1832 – Expédition scientifique de Morée. – Strasbourg et Paris. – ONLINE
  • Deliry C. & Faton J.M. 2017 – Ascalaphes de France. – Histoires Naturelles, n°10. (Première édition 1999). – PDF
  • Devetak D. 2007 – A review of the Owlflies of Slovenia (Neuroptera : Ascalaphidae). – Acta Entomologica Slovenica, 15 (2) : 105-112. – ONLINE
  • Mazel R. 2001 – Notes sur les Ascalaphidae du Sud de la France – RARE, 10 (1) 2000 : 3-7.
  • Puisségur C. 1967 – Contribution zoogéographique, anatomique et biologique à la connaissance de sept espèces d’Ascalaphus. – Vie et Milieu, XVIII (I) : 103-158.
  • Séméria Y. & Berland L. 1988 – Atlas des névroptères de France et d’Europe. – Nouvelle édition revue et augmentée, Boubée, Paris : 190 pp. – PDF LINK