Ptéridophytes (Fougères et plantes alliées)

Lignée verte (Viridiplantae)

Voir aussi → Quelques notes sur les Ptéridophytes en France

Les Ptéridophytes forment un groupe de végétaux hétérogène représenté désormais notamment par les Fougères, les Prèles, les Isoètes ou les Lycopodes… Ils forment avec les Gymnospermes et les Angiospermes l’ensemble monophylétique des Polysporangiophytes. Ce sont avec les Bryophytes parmi les premières plantes terrestres apparues il y a 400 Ma au cours du Dévonien. Ils ont connu leur apogée vers 300 Ma au Carbonifère et ont commencé à décliner de manière significative vers 200 Ma (Permien) cédant la place aux Spermatophytes, notamment aux Gymnospermes dans un premier temps.

Ce sont des Plantes vasculaires ne produisant ni fleurs ni graines, mais simplement des spores. Les Ptéridophytes recherchent l’humidité et l’ombre, ils sont parfois aquatiques, néanmoins certaines espèces sont parfaitement adaptées à la sécheresse et aux fortes luminosités.

Reproduction des Ptéridophytes

Les végétaux vasculaires les moins évolués sont les Ptéridophytes (ou fougères). Cependant, du point de vue de la reproduction, il n’y a pas beaucoup d’évolution par rapport aux Bryophytes. Les fougères sont toujours très dépendantes de l’eau.

La fougère est la majeure partie de sa vie dans un état diploïde (2N). C’est la plante telle qu’on la voit généralement. Au moment de se reproduire, des petits amas foncés apparaissent sous les feuilles : ces sont des sores, c’est-à-dire des amas de sporanges (des sacs qui contiendront les spores) : ces sporanges sot bien évidement toujours 2N. Cependant, il y a des cellules dans les sporanges qui vont subir la méiose et qui vont donner des spores qui sont haploïdes (1N). Lorsque l’humidité est suffisante, les sporanges vont s’ouvrir et libérer les spores. Les spores qui tombent au sol vont germer, mais contrairement aux mousses, il n’y a qu’une seule sorte d’organisme qui va se former par mitose. C’est le prothalle, une structure foliaire 1N (puisque c’est la spore 1N qui s’est divisée par mitose). Sur ce prothalle, certaines cellules vont devenir des gamètes femelles (oosphères, toujours 1N) et d’autres des gamètes mâles (anthérozoïdes, toujours 1N). Ces derniers vont devoir nager jusqu’à une oosphère du même prothalle, mais cela ne peut se faire que si il y a de l’eau… Lorsque l’anthérozoïde rencontre l’oosphère, il y a fécondation et on obtient un zygote (2N = 1N + 1N). Ce zygote va se diviser par mitose pour donner un embryon de fougère (2N) qui reformera une fougère et le prothalle disparaîtra.

Avec les fougères, il y a le gros inconvénient de devoir se reproduire avec des spores, qui sont très fragiles et peu résistantes. Si les spores ne tombent sur un terrain favorable, très rapidement elles seront dégradées. Il faut attendre le développement des Plantes à graines ou Spermaphytes pour palier à ce problème. En effet, les plantes à graines vont inventer l’ovule, qui sera protégé et après fécondation, l’embryon sera dans une graine, protégé avec des réserves de nourriture pour survivre, même lorsque les conditions ne sont pas adéquates, dans l’attente de jours meilleurs.
Une Graine : c’est un embryon de plante, des réserves de nourriture et une « membrane » qui entoure le tout appelé tégument. Il y a 2 catégories de plantes à graines: les Gymnospermes (où l’ovule est protégé dans un cône) et les Angiospermes (où l’ovule est protégé dans un ovaire, dans une fleur).

  • Deliry C., Grangier C. & Quesada R. 2004Catalogue des plantes vasculaires de l’Isle Crémieu. – ed. Assoc. Nature Nord Isère, Lo Parvi, St Chef : XC + 358 pp. – PDF