Cette stratégie est l’application au niveau français des ambitions déclarées à l’international.
D’abord à Rio de Janeiro (Brésil) en 1992, lors du sommet de la Terre, décidée par près de 200 entités nationales. Il s’agit de conserver la Biodiversité, d’en utiliser de manière durable les composantes, de partager de manière équitable entre les nations les avantages et les ressources génétiques du vivant.
Récemment à Montréal (Québec, Canada), lors du sommet de décembre 2022 qui ambitionne 23 cibles pour 2030, dont la protection de 30% des terres et des mers, la restauration de 30% des habitats dégradés, la réduction de moitié des espèces exotiques envahissantes, l’arrêt de l’extinction d’origine anthropique des espèces.
La Stratégie Nationale Biodiversité 2030 dessine le cadre horizon 2050 envisagé pour la Biodiversité à l’échelle mondiale, selon 4 axes : (axe 1) en réduisant les pressions s’exerçant sur la Biodiversité, (axe 2) la restauration de la Biodiversité dégradé partout où c’est possible, (axe 3) en mobilisant tous les acteurs et (axe 4) en se garantissant les moyens d’atteindre de telles ambitions.
Les éléments phares présentés sont ambitieux mais sont insuffisants pour répondre au prérogatives de la Commission de Montréal de 2022. Il s’agit d’étendre le réseau d’aires protégés fortement à 10% du territoire d’ici 2030, mais 100% des récifs coralliens d’Outre-Mer d’ici 2025, de réduire l’usage des produits phytosanitaires de 50% dans le domaine de l’agriculture d’ici 2030, de réduire de 50% le taux d’établissement des espèces exotiques envahissantes, d’accélérer la restauration des habitats, y compris en Outre-Mer, de renforcer la protection des espèces menacées, de garantir l’accès à la Nature à moi d’un quart d’heure pour chacun et d’augmenter les moyens d’action de l’État. Le détail est réparti 39 mesures, techniquement détaillées dans un classeur (téléchargeable ici au format PDF ➚).