Bryophytes

De Histoires Naturelles

Gpssm.png

Histoires Naturelles - Bryophytes


> Accueil > Astronomie - Géodiversité
> Biodiversité (Classification) > HabitatsFlore - FauneGrand Poitou
Au grès des rencontres et du hasard


1 973 articles, (29 491 révisions) et 2 794 illustrations
Deliry C. 2024 – Bryophytes - In Histoires Naturelles – Version 22558 du 19.01.2024. – deliry.com


Odonates du Monde - En France
Biologie Géologie
Histoires Naturelles - The Blog

> Flore

Bryophytes.png

Bryophytes - Mousses et Hépatiques

960 espèces en France [2021]


Bryophytes visibles sur ce site

Présentation

Pour palier au problème de se tenir droites, les Mousses ou Bryophytes ont inventé du point de vue évolutif, une "pseudo-tige". Elles ne savent pas encore faire une tige solide de lignine, mais cette "pseudo-tige" leur confère une certaine rigidité. Cependant, cette rigidité n’est pas suffisante pour que les Bryophytes puissent croître en hauteur et ces derniers sont voués à rester de tout petits végétaux. Par ailleurs, les Bryophytes n'ont pas encore de vraies feuilles (c’est-a-dire des feuilles avec des nervures, elles ne connaissent pas encore le système des vaisseaux conducteurs de sève). Finalement, elles n’ont pas non plus de vraies racines, mais des sortes de crampons peu efficaces qui n’ont aucune fonction d’absorption, appelés rhizoïdes. Pour faire face au problème de pouvoir absorber l’eau, en absence de vraies racines, les Mousses vont donc absorber l’eau par toute leur surface (feuilles notamment, ...), un peu à l’image d’une éponge qui s’imbibe d’eau. C’est la raison pour laquelle les Mousses vivent souvent à proximité de zones humides et cela d’autant plus que, comme on le verra après, leur reproduction est encre très dépendante de l’eau.

Il existe 2 classes de Bryophytes: les Mousses et les Hépatiques qui se distinguent par leur partie foliacée : des «feuilles» chez les Mousses, un thalle chez les Hépatiques.

Bryophytes2.jpg

Du point de vue de leur reproduction, les mousses ont un système assez primitif :

Cyclebryophytes.jpg


En effet, au moment de se reproduire, la Mousse est haploïde (N). Il y a uniquement une structure appelée sporange qui pousse au sommet d’une petite tige qui est diploïde (2N). Le sporange est une sorte de sac qui contiendra les spores. Dans ce sporange, il y a des cellules qui vont subir la méiose. Les cellules filles issues de cette méiose sont donc haploïdes (N), ce sont les spores. Ces spores vont être libérées lors de l’ouverture du sporange. Les spores qui atteignent le sol vont germer en se divisant par mitose. Ces divisions vont donner des petites mousses (N) qui sont soit «mâle», soit «femelle». Sur la mousse «femelle», certaines cellules vont se différencier pour devenir des cellules reproductives (gamètes), les oosphères (équivalent de l’ovule). Ces oosphères sont naturellement toujours haploïdes. Sur la mousse «mâle», certaines cellules vont se différencier pour devenir des cellules reproductives (gamètes) mâles, les anthérozoïdes, toujours N. Lorsque l’humidité est suffisante ou qu’il pleut, les anthérozoïdes vont pouvoir nager jusqu’à la mousse «femelle». Remarquez ici la dépendance de l’eau pour la reproduction de la mousse qui est une caractéristique très primitive. Il y aura alors fécondation entre l’oosphère (N) et l'anthérozoïde (N) qui va donner un zygote (2N- (œuf fécondé). Ce zygote va alors se diviser par mitose pour donner un embryon (2N). Ce dernier est toujours situé sur la mousse «femelle» (N). Lorsque la mousse veut à nouveau se reproduire, cet embryon va se développer et donner naissance au sporange (2N) que l’on a vu au début de ce cycle.

Nous avons donc un végétal qui n'est pas très évolué, toutefois un des premiers à avoir conquis les continents. Cependant, si on regarde plus loin dans l’évolution des végétaux, on va trouver les Fougères. Ici, plusieurs grandes innovations. D’abord les Fougères ont inventé cette fois de vraies racines, elles peuvent donc puiser l’eau et les minéraux directement dans le sol. De plus, elle ont inventé aussi le bois, donc une vraie tige rigide qui va permettre aux Fougères de pousser en hauteur et devenir bien plus grandes. Finalement, les Fougères possèdent dorénavant des vaisseaux conducteurs de sève, la sève contenant les minéraux du sol et la sève contenant les produits de la photosynthèse peuvent être transporté dans toute la plante. C’est les début de l'histoire des Plantes vasculaires, comprenant notamment les Fougères, les plantes à graines (Conifères et Plantes à fleurs).

Références

Deliry C. 2014 - AuvergneRhôneAlpes Biodiversité dans la région ARA. Bryophytes 29 novembre 2014 - Doc. Histoires Naturelles : 297 pp.
Legland T. & Garraud L. 2018 - Mousses et hépatiques des Alpes françaises. Etat des connaissances, atlas, espèces protégées. - Conservatoire botanique national alpin : 240 pp. - PDF LINK


Bryoalpesfrancaises.jpgBryoeurope.jpg